Sa chevelure entière qui descendait jusquaux jarrets.. Est dun noir profond. Afin de faire briller ses cheveux, elle les brosse longuement et les enduit vraisemblablement dune huile qui leur donne un éclat bleu. Ce qui lexaspérait, cest que Charles navait pas lair de se douter de son supplice. La conviction où il était de la rendre heureuse lui semblait une insulte imbécile, et sa sécurité là-dessus de lingratitude. Pour qui donc était-elle sage? Nétait-il pas, lui, lobstacle à toute félicité, la cause de toute misère, et comme lardillon pointu de cette courroie complexe qui la bouclait de tous côtés? Le thème de la déambulation dans Madame Bovary. Rodolphe, layant aperçu de loin, avait pris un train rapide ; mais madame Bovary sessouffla ; il se ralentit donc et lui dit en souriant, dun ton brutal : Ce qui lexaspérait, cest que Charles navait pas lair de se douter de son supplice : La conviction où il était de la rendre heureuse lui semblait une insulte imbécile, et sa sécurité : là-dessus de lingratitude. Pour qui donc était-elle sage? Nétait-il pas, lui, obstacle à toute félicité, la cause de toute misère, et comme lardillon pointu de cette courroie complexe qui la bouclait de tous côtés? Du point de vue du profil psychologique, Emma présente, au début de lhistoire, des traits de personnalité bien compréhensibles. Elle manque de maturité. Elle est narcissique, conventionnelle et égocentrée. Elle nest pas préparée, comme toute les femmes de son époque, à sépanouir professionnellement. Elle démontre, par son attitude envers sa fillette, que lamour maternel relève plus de léducation que de linstinct. Sur le plan du caractére, en référence à la typologie de René Le Senne, elle apparait comme une émotive, non active, primaire, vaguement sentimentale. Son fond dépressif saffirme de plus en plus. Elle compense son déficit existentiel en cherchant à sétourdir au nom dun amour inconditionnel pour les deux hommes quelle séduit. Elle est sensible à ce qui brille, au point de sendetter. Son besoin de reconnaissance sociale seffectue par procuration. Elle séloigne encore plus de son mari après quil ait raté une opération qui aurait pu lui assurer, selon le pharmacien, une notoriété. Sa principale faille au fond ne se situe t-elle pas dans son incapacité à sintéresser à autre chose quelle-même, doù le choix du néant que représente son suicide? limmortel Homais, est le plus complet portrait de femme de toute la littérature, Mais Chabrol en fait toujours un usage dune extrême minutie, se montrant encore en cela fidèle à Flaubert. Lécrivain noue en effet, en trois occurrences, le temps des horloges et les bruits de lâtre pour signifier létouffement domestique : quand Emma commence à se languir chez elle Car, enfin, Charles était quelquun, une oreille toujours ouverte, une approbation toujours prête. Elle faisait bien des confidences à sa levrette! Elle en eût fait aux bûches de la cheminée et au balancier de la pendule. ; lorsque, après le bal, la solitude se fait plus oppressante La cheminée était éteinte, la pendule battait toujours, et Emma vaguement sébahissait à ce calme des choses, tandis quil y avait en elle-même tant de bouleversements. ; enfin, lors de son agonie Elle sépiait curieusement, pour discerner si elle ne souffrait pas. Mais non! rien encore. Elle entendait le battement de la pendule, le bruit du feu, et Charles, debout près de sa couche, qui respirait.
Quels grands thèmes romantiques Rodolphe développe-t-il pour séduire Emma? Eh bien, fit Rodolphe en sasseyant à ses côtés sur un tabouret, non! Cest que je nai pas voulu revenir.-Dailleurs, ajouta-t-il, quand on habite la campagne.. Loffense à la morale publique est dans les tableaux lascifs que je mettrai sous vos yeux, loffense à la morale religieuse dans des images voluptueuses mêlées aux choses sacrées a lâché Ernest Pinard au début de son réquisitoire. Pour étayer cette idée, lavocat impérial sest appuyé sur quatre passages du roman. Petit rappel de loeuvre pour comprendre le réquisitoire. Ah! cependant., cependant., objectait Mme Bovary, en faisant une petite moue des lèvres. Voilà cest pas compliqué bordel de bites à queues, moi aussi je sais faire des résumés de gros bâtard, je me la pète pour autant.
Le décor : pavillons solitaires, forêts sombres, relais, nacelles, bosquets : cest le décor des rendez-vous galants. Chacun des termes est suivi dun adjectif, qui en fait de vrais clichets le rossignol, oiseau de lamour. Navaient-ils rien autre chose à se dire? Leurs yeux pourtant étaient pleins dune causerie plus sérieuse ; et, tandis quils sefforçaient à trouver des phrases banales, ils sentaient une même langueur les envahir tous les deux ; cétait comme un murmure de lâme, profond, continu, qui dominait celui des voix. Surpris détonnement à cette suavité nouvelle, ils ne songeaient pas à sen raconter la sensation ou à en découvrir la cause. Les bonheurs futurs, comme les rivages des tropiques, projettent sur limmensité qui les précède leurs mollesses natales, une brise parfumée, et lon sassoupit dans cet enivrement sans même sinquiéter de lhorizon que lon naperçoit pas. Dès la première page du livre, nous faisons la connaissance de Charles Bovary, un ado assez terne et mal dans sa peau. Il na aucun ami et ses camarades passent leur temps à se moquer de lui. Ah! Dures lois de la jeunesse! Si encore Charles était brillant en études mais ce nest pas du tout le cas: il traîne péniblement ses guêtres en fac de médecine, et finit par arracher de justesse son diplôme de médecin. Combat de la Hougue-Saint-Vaast : combat où la flotte française, dirigée par Tourville, fut battue par les flottes anglaise et hollandaise. Bovary, de, commence lorsque Charles Bovary est encore un adolescent, Donc, elle reporta sur lui seul la haine nombreuse qui résultait de ses ennuis, et chaque effort pour lamoindrir ne servait quà laugmenter ; car cette peine inutile sajoutait aux autres motifs de désespoir et contribuait encore plus à lécartement. Sa propre douceur à elle-même lui donnait des rébellions. La médiocrité domestique la poussait à des fantaisies luxueuses, la tendresse matrimoniale en des désirs adultères. Elle aurait voulu que Charles la battît, pour pouvoir plus justement le détester, sen venger. Elle sétonnait parfois des conjectures atroces qui lui arrivaient à la pensée ; et il fallait continuer à sourire, sentendre répéter quelle était heureuse, faire semblant de lêtre, le laisser croire!
Mais bientôt, minuit sonne: le carrosse se transforme en citrouille et il faut songer à rentrer chez soi. Inutile de laisser traîner une de ses godasses par terre, dans la vraie vie, Emma le sait, aucun prince charmant ne chercherait à la retrouver Le retour au bercail est difficile: Il est beau de voir que Minnelli noublie pas les personnages et garde lesprit de la fin du roman, réservé à quelques destins. Il ne met pas Homais en avant, fait de Léon un personnage attristé, Lheureux reste mauvais et Charles survit, toujours amoureux dEmma. Cette permanence de lamour nest pas une niaiserie, mais la conviction profonde du cinéaste, sa part didéalisme, qui ne soppose absolument pas à la compréhension de la douleur. Le destin dEmma nest pas que la ligne dune tragédie ; cest un exemple vibrant de la nécessité de créer contre les rigidités sociales au nom de la liberté et de la vérité.